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Interview : Benjamin Leiba, co-fondateur de Badakan

20 juillet 2020

Pouvez-vous présenter votre parcours professionnel et votre rôle au sein de Badakan ?
J’ai une double formation, je suis titulaire du barreau de Paris et j’ai également fait HEC. Puis j’ai intégré une start-up spécialisée dans les ressources humaines qui a pour vocation de former des managers au digital. Cette expérience m’a donné le goût de l’entrepreneuriat. J’ai alors décidé de monter une société qui, à l’origine, visait à fédérer des clients restaurateurs indépendants autour d’un programme de fidélité. Finalement, en écoutant les restaurateurs, il est apparu que les ressources humaines faisaient partie de leurs problématiques principales. Suite à cette observation, nous nous sommes associés avec Bruno Calvo et Victor Penhoat pour créer Badakan.
Pour ma part, je m’occupe de la partie technologique de l’entreprise. Mon rôle est de définir la roadmap technique de la plateforme et d’embrasser la complexité du droit social, pour le restituer en seulement quelques boutons pour l’utilisateur. En résumé, je transforme le droit du travail en UX design.

Quels sont les missions et le positionnement de Badakan sur son marché ?
Nous avons créé Badakan en partant du constat que les ressources humaines étaient une problématique majeure pour les restaurateurs, avant de s’ouvrir à d’autres secteurs : logistique, retail, etc. Originellement, l’idée était de les aider à trouver du personnel pour des missions à courte durée. Nous avons créé une application mobile et un site web qui permettent de poster ses missions, puis nous avons digitalisé tout le process de recrutement sous le cadre juridique du travail temporaire. Nous avons créé notre propre plateforme qui permet d’aller de la génération du contrat jusqu’à la génération des bulletins de paie.
Puis, suite aux retours de nos clients, nous avons scindé notre offre en deux : une partie de mise à disposition de personnel et une autre de gestion technologique de planning, contrat, fiche de paie, etc.

Comment s’est déroulée l’adhésion de Badakan à SDDS et quelles ont été ses motivations pour rejoindre l’association ?
Nous souhaitions être vraiment en avance sur les problématiques DSN. Nous avons d’abord contacté Elisabeth Humbert-Bottin pour intégrer le groupement d’intérêt qui gère la DSN. Puis nous avons rencontré Emmanuel. Il nous a parlé de SDDS, qui répondait parfaitement à notre désir d’être proactifs sur ce sujet, mais dans un cadre beaucoup plus large, et avec cette vision d’éditeur de software RH. C’est pour nous l’opportunité d’échanger avec des pairs, de partager autour de ces problématiques et également de pouvoir participer à ce travail d’interaction avec les décideurs publics. Cela nous permet d’anticiper le sujet et les annonces politiques, et de les orienter pour que tout se passe pour le mieux, lorsque l’on doit développer de nouvelles fonctionnalités issues des évolutions réglementaires.

Quel rôle souhaitez-vous tenir au sein de SDDS dans les prochains mois ?
Etant juridiquement spécialisés dans la mission de courte durée, nous n’avons parfois pas encore la technicité des autres acteurs de SDDS qui sont plus généralistes. Mais nous souhaitons apporter un aspect événementiel, afin de produire un contenu avec une forte valeur ajoutée et de le diffuser. Cela permettrait de faire rayonner SDDS, auprès de tous ses acteurs et plus largement à toutes les personnes intéressées par les problématiques RH et de paie. Notre ambition est d’organiser dans les prochains mois des événements pour pouvoir récupérer des contenus intéressants et créer davantage de contacts.

Comment l’épisode de crise du Covid19 a-t-il été géré par Badakan et quel impact constatez-vous sur l’organisation des entreprises à l’issue de cette crise ?
Notre activité de mise à disposition de personnels a fortement diminué pendant la crise, puisqu’elle est uniquement à disposition des restaurateurs. Cependant la partie technologique RH est quant à elle entièrement multi-secteurs. Beaucoup de clients ont capitalisé sur la solution Badakan pour engager leurs équipes autour d’un projet technologique qui les aidera à l’issue de la crise. Ils ont profité de cette période pour promouvoir Badakan et nous ont demandé de créer des contenus pour tenir engagés leurs extras en vue de la reprise. Bien qu’ils n’aient pas de missions à leur proposer pour l’instant, ils ont organisé une transformation digitale au sein de leurs équipes. Ils ont mis à profit cette période, durant laquelle ils étaient moins dans l’opérationnel, pour s’équiper en outils digitaux RH afin d’être plus performants à la fin de la crise.